Les armoiries

Au XIVe siècle, le sceau du duc de Bretagne pour la juridiction de Morlaix était marqué d’un lion, le lion des comtes et vicomtes de Léon. Il était représenté morné, c'est-à-dire sans dents et sans griffes. Plus tard, Jean de Montfort le remplaça par une chèvre. Lorsque la Ville prit des armoiries, elle choisit un navire, sans doute pour rappeler que son commerce maritime avait été florissant.

 

Le blason se lit ainsi (1) : « De gueules au navire équipé d’or, aux voiles éployées d’hermines, flottant sur une mer d’azur ».
 
Des ornements extérieurs furent ajoutés. Le timbre est une couronne murale, attribut qui caractérisait les déesses grecques protectrices des Cités, et que les villes ont adopté depuis l’empire. Les supports sont, à senestre, un lion rampant (vertical et panache de la queue tourné vers l’intérieur) et à dextre, un léopard rampant (vertical et panache de la queue tourné vers l’extérieur) (2) bicéphale et qui symbolise l’Angleterre.

La devise de la ville, inscrite sur un listel s’adresse au lion « s’ils te mordent, mords-les ».
 
C’est le roi d’Angleterre Henri II Plantagenet qui fit figurer trois léopards passants dans ses armoiries. Ce sont en fait des lions vus de face. Ce souverain s’empara de la ville de Morlaix en 1177 puis en 1187 pour la rattacher à la couronne ducale, spoliant ainsi le comte de Léon. Il ne faut donc pas s’étonner de l’agressivité de la devise, d’autant que les Anglais firent à plusieurs reprises des razzias dans la ville ; celle de 1532 reste tristement célèbre.